Quelle est l’utilité des montres connectées comme la Galaxy Gear, la Smartwatch 2 ou la Pebble ? S’agit-il de simples gadgets, ou vont-elles devenir indispensables ? Quels services apportent-elles ? Veulent-elles remplacer les mobiles ? Voici quelques éléments de réponse.
1 – Les montrées connectées remplaceront-elles les téléphones?
La vocation d’une montre connectées n’est pas de remplacer les smartphones et autres téléphones mobiles, mais de fonctionner en tandem avec eux. Depuis une dizaine d’années, il existait déjà des montres-téléphones qui se suffisaient à elles-mêmes, mais elles n’ont jamais rencontré le succès. Au contraire, les i-montres, comme la Samsung Galaxy Gear, la Sony Smartwatch 2 ou la Pebble E-Paper Watch, sont conçues pour communiquer avec le smartphone. Il existe toutefois au moins une exception : la TrueSmart d’Omate pourra aussi fonctionner de façon autonome, se comportant alors en mobile 3 G.
2 – Quelle est leur raison d’être ?
La montre connectée rapproche le smartphone de son utilisateur. Son intérêt réside dans l’évolution des usages que les utilisateurs font de leur mobile. Tout d’abord, ils font à peu près toutes (et parfois n’importe quoi) : le mobile permet bien sûr de téléphoner et de communiquer par SMS ou email. Mais il permet aussi de suivre un itinéraire, s’informer, jouer, visualiser des documents ou consulter la météo. Le smartphone est à ce point présent dans la vie quotidienne de l’utilisateur que, tapi au fond d’une poche ou d’un sac, il est désormais bien trop éloigné de ses yeux, de ses mains, de ses oreilles. Et dans le même temps, sa taille a tendance à augmenter, si bien qu’il est de moins en moins pratique de le sortir de son rangement. La i-montre en est un prolongement plus accessible.
3 – Concrètement, à quoi va servir la i-montre ?
Elle permettra tout d’abord de délivrer des informations courtes et élémentaires, qui ne nécessitent pas forcément de manipuler le smartphone lui-même :
- Notifications des appels entrant par vibreur et par affichage du nom ou du numéro de l’appelant. Avec un simple bouton, l’utilisateur décide d’accepter ou de refuser l’appel.
- Affichage des SMS et titres d’e-mails. Pour y répondre, il faut sortir son smartphone (certaines montres permettent toutefois de répondre directement).
- Notifications et messages émis par des applications de réseaux sociaux ou de diffusion d’informations (Facebook, Tweeter, actualités, météo…).
- Réveil matin et rappel de rendez-vous via le vibreur (plus efficace que celui du smartphone et plus discret qu’une sonnerie)
Les usages s’étendent au-delà de la simple notification ou de la consultation d’informations courtes :
- Navigation GPS en mode piéton.
- Contrôle de la musique jouée par le smartphone (changement de morceau et réglage du son).
- Prise de photos via la montre elle-même ou pilotage à distance l’appareil photo du smartphone.
- Applications dédiées à différentes activités sportives : running, vélo, golf…
4 – Existe une alternative à la montre connectée ?
Les lunettes connectées poursuivent ce même objectif visant à rapprocher le smartphone de son utilisateur pour lui délivrer rapidement certaines informations. La Google Glass en est le meilleur exemple. On peut aussi imaginer des implants greffés dans le cerveau mais c’est encore de la science-fiction.
5 – L’autonomie réduite des montres connectées n’est-elle pas un frein ?
La Galaxy Gear a effectivement une autonomie n’excédant pas 25 heures. Il faudra donc prendre l’habitude de la recharger tous les soirs. Mais la Pebble peut tenir sans recharge pendant environ une semaine grâce à un écran en technologie encre électronique, comme les liseuses. Non seulement cet écran est très sobre, mais il ne consomme rien tant que l’affichage n’est pas rafraîchi. Il reste donc allumé en permanence. Les Sony SmartWatch 2 et Qualcomm Toq atteignent pour leur part des autonomies de 4 ou 5 jours mais l’écran n’est pas allumé en permanence.
6 – Les montres connectées vont-elles devenir indispensables ?
Impossible de le dire, car ce sont les utilisateurs qui le décideront. Peut-être qu’ils préfèreront porter sur leur nez des lunettes connectées. Peut-être qu’une autre alternative émergera. Peut-être que le smartphone évoluera et se suffira finalement à lui-même. Mais l’émergence des montres connectées n’est pas un hasard. Elle correspond à une convergence entre de nouveaux usages du smartphone et l’arrivée à maturité de la technologie.
Auteur : Thierry Lévy-Abégnoli