L’écran, la réactivité voire le design de la Galaxy Gear sont réussis. Son système et ses applications sont réactifs mais leur ergonomie est perfectible, notamment au niveau des notifications. L’autonomie se révèle faible. La Gear est une ébauche réussie mais encore une ébauche.
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Prise en main : la Galaxy Gear sait se faire discrète
De prime abord, la Galaxy Gear semble encombrante et probablement inconfortable. En pratique, j’ai été agréablement surpris. Tout d’abord, le réglage du bracelet permet d’adapter facilement la montre aux plus petits poignets. Une fois portée, la Gear se révèle en fait légère et se fait vite oublier. Le bouton sur le côté, assez accessible, permet d’allumer ou d’éteindre l’écran. Celui-ci est censé s’allumer automatiquement lorsqu’on fait le geste de regarder leurs. En pratique, cela ne marche pas toujours car le geste doit être franc.
Ecran tactile et réactivité du système : un sans-faute
L’écran tactile 320 x 320 pixels est vraiment très beau. Les couleurs sont vives, le noir est parfait (technologie Oled oblige) et la lisibilité reste bonne en pleine lumière. On peut juste lui reprocher d’être à l’origine de la faible autonomie de la Galaxy Gear. Cet écran tactile permet de naviguer entre les différents écrans et applications. La réactivité est alors pratiquement parfaite.
Samsung Galaxy Gear | ![]() |
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255 € |
Interface utilisateur : des possibilités de personnalisation insuffisante
L’interface utilisateur comporte de bonnes idées. Un geste partant du bas de l’écran permet d’afficher le clavier de numérotation. Un autre partant du haut active l’application appareil photo. À droite, on fera apparaître des applications favorites. Et à gauche, d’autres écrans apparaîtront, dont certains donnent accès à toutes les autres applications. Les applications accessibles sur la montre (favorites ou pas) peuvent être spécifiées sur le smartphone, via l’application Gear Manager (on n’y reviendra). Mais on regrette de ne pas pouvoir davantage personnaliser les écrans, comme on peut le faire sur un appareil Android. On voudrait par exemple que l’écran principal (celui qui affiche l’heure) montre le nombre de notifications pour trois ou quatre applications favorites, avec éventuellement les auteurs des messages. L’écran est certes petit mais suffisamment bien défini pour synthétiser davantage d’informations.
Téléphonie : une gestion des appels bien conçue
Un balayage de l’écran en partant du bas et on fait apparaître le clavier téléphonique, qui permet de composer directement un appel. De même, lors d’un appel entrant, il suffit de presser l’icône verte pour répondre. Dans les deux cas, pas besoin de sortir son smartphone car le micro et le haut-parleur intégrés à la Gear permettent de converser avec l’interlocuteur. L’application Journal (des appels) complète le dispositif de gestion des appels, qui est assez bien conçu.
Notification : un système plus ou moins efficace, selon les applications
Le système de notifications constitue l’un des principaux intérêts d’une montre connectée. Celui de la Galaxy Gear présente quelques défauts. Pour les SMS, il n’affiche pas d’emblée le message reçu, ni même son auteur. Il faut d’abord cliquer sur l’écran de notification pour lire l’auteur, et cliquer à nouveau sur l’auteur pour lire le message, qui apparaît in extenso, quitte à faire défiler le texte. Les notifications d’appels sont mieux gérées. On a directement le numéro ou le nom de l’appelant et on peut répondre avec la montre. Avec l’application Email, on reçoit l’auteur du message, mais pas le titre ni le contenu. Avec l’application Gmail, on a simplement l’information qu’un message vient d’arriver. Il est impossible d’en connaître l’auteur ni d’en lire le contenu ou seulement le titre.
Application Gear Manager : paramétrer la montre à partir du smartphone
Disponible gratuitement sur Google Play, l’application Gear Manager permet de paramétrer entièrement la Galaxy Gear. On peut ainsi sélectionner les applications qui seront accessibles sur la montre, ainsi que les applications favorites, qui bénéficieront d’un accès direct, par défilement vers la droite (les autres sont accessibles par un défilement vers la gauche, dans des écrans regroupant quatre icônes applicatives). Il est possible de définir l’ordre des applications favorites, ainsi que celle qui sera accessible par une double pression sur le bouton de la montre. Par défaut, il s’agit de l’application S-Voice (assistant vocal), aussi efficace que sa version smartphone, qu’elle se contente en réalité de relayer.
Gear Manager permet également de paramétrer les notifications, en particulier en spécifiant les applications qui enverront leurs notifications vers la montre. Gear Manager permet encore de personnaliser l’horloge, c’est-à-dire de choisir son design. Enfin, la fonction « rechercher mon Gear » fait sonner la montre (une fonction inverse permet de faire sonner le smartphone à partir de la montre).
Certains paramètres sont toutefois réglables sur la montre elle-même, comme la langue des messages, l’aspect de l’horloge, le verrouillage ou le réglage du volume du son.
Applications préinstallées : le minimum vital est présent
Les applications préinstallées couvrent les fonctions classiques et quelques-unes un peu plus originales : contacts, journal des appels, numérotation des appels, météo, programme du jour (agenda), mémo vocal (enregistrement de mémos et transfert des fichiers sonores vers le Galaxy Note 3), podomètre (qui compte les pas et calcule la distance parcourue), galerie de photos, appareil photo, contrôleur multimédia (pour piloter le lecteur multimédia du smartphone), chronomètre, minuteur et archives (journal des notifications de l’ensemble des applications).
Un magasin d’applications en devenir
D’autre part, Gear Manager donne accès au magasin d’applications Samsung Apps qui pour l’instant, se limite à quelques dizaines d’applications, comme Tweet Quickview et FBQuickview que nous avons testées. Sinon, on trouve sur ce magasin des applications permettant de personnaliser l’horloge ainsi que quelques grands classiques comme eBay, Evernote, Tripit ou Glympse. On regrette l’absence d’applications de navigation GPS pour piéton ou de réalité augmentée. Notre conviction est que l’écosystème applicatif de la Galaxy Gear en particulier et celui des montres connectées en général reste à inventer.
Capteur vidéo : un gadget amusant
En pleine lumière, l’APN intégré au bracelet fournit des clichés carrés tout à fait corrects, d’une résolution de 1392 x 1392 pixels (soit environ 2Mpixels). Mais en faible lumière, le rendu devient vite catastrophique. C’est un problème récurrent sur les smartphones et tablettes mais le capteur de la Gear bat tous les records. Le problème est encore accru en mode vidéo. Ce capteur a pourtant le mérite d’exister : la possibilité de prendre des photos ou des vidéos en toute discrétion en fascinera plus d’un. Mais le son émis lors du déclenchement, fort et impossible à désactiver, calmera les fantasmes !
Autonomie : pas plus d’une journée
Samsung annonce une autonomie de 25 heures. En fait, elle a atteint plusieurs jours en veille. La montre ne se décharge réellement que lorsqu’on utilise une application, l’écran étant alors allumé. L’autonomie dépend alors du type d’utilisation. Si on consulte l’écran 200 ou 300 fois dans la journée, la batterie se déchargera avant le soir. De même, lorsque les notifications sont activées, chaque appel entrant fait vibrer la montre et allume l’écran pour afficher le nom de l’appelant. Mais dans le cadre d’une utilisation raisonnable, la montre n’a pas besoin d’être rechargée en cours de journée et il suffit de la mettre en charge tous les soirs. Le chargement s’effectue via un chargeur qui s’ouvre comme une machoire et se referme sur la montre. On aurait préféré simplement avoir à poser la Galaxy Gear sur un support. Mais ce système se révèle assez pratique.
Résumé
Galaxy Gear : une version 1.0 honnête mais… une version 1.0
Mise à part une autonomie assez faible, la plate-forme matérielle de la Galaxy Gear ne souffre d’aucun défaut majeur. Mais la partie logicielle manque encore de maturité. Le système de notifications est plus ou moins efficace selon les applications. Et ces applications sont peu nombreuses et assez peu originales. Il reste qu’en l’état, la Galaxy Gear rendra de réels services aux utilisateurs intensifs de smartphones, qui veulent être avertis immédiatement de l’arrivée d’un e-mail ou d’un SMS, et qui veulent instantanément savoir qui les appelle avant de décider (ou pas) de répondre.
On a aimé | On n’a pas aimé |
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Meilleurs prix Galaxy Gear
Samsung Galaxy Gear (spécifications techniques)
Auteur : Thierry Lévy-Abégnoli