Avec la Q Founder, Fossil est l’un des premiers constructeurs traditionnels à proposer une montre connectée. Le choix d’Android Wear limite les risques. Tandis que Fossil est censé maitriser les aspects design et qualité de fabrication. Mais quid de l’écran, de la réactivité ou de l’autonomie ?
Prise en main : un bel objet en acier (presque) massif
Pour la première fois, nous testons une montre connectée proposée par une grande marque de montres traditionnelles, en l’occurrence, Fossil. Le risque de déception est limité dans la mesure où les composants et le système d’exploitation Android Wear sont désormais partagés par de nombreux produits. Pour aimer la Fossil Q Founder, il faut aimer les montres énormes et lourdes (180 g sur notre balance avec le bracelet en acier) ! Mais la marque est coutumière du fait et ses afficionados ne seront pas dépaysés.
L’imposant boîtier en acier inoxydable est impressionnant mais une fois au poignet, la montre s’oublie vite. Du moins lorsque la taille du bracelet à boucle déployante a été ajustée par un horloger professionnel. En final, acier oblige, la qualité perçue est excellente. La mise en route s’effectue très simplement après installation de l’application Android Wear sur le smartphone et activation du Bluetooth. Il faut ensuite patienter quelques minutes, le temps de la synchronisation des données.
Ecran tactile : un bon écran LCD, lumineux et contrasté

Un écran d’une résolution de 360 pixels de diamètre. Luminosité correcte et contraste élevé pour une technologie LCD.
L’écran tactile en technologie LCD se montre particulièrement contrasté, au point que l’on se demande s’il n’est pas en technologie Amoled. Sa résolution de 360 pixels de diamètre est largement suffisante pour un écran de 1,5 pouce. Celui-ci est tronqué dans sa partie inférieure, comme sur d’autres montres à écran rond, comme la Moto 360. Si cela chagrinera les puristes, ce n’est en pratique pas très gênant. L’écran de la Fossil Q Founder est en tout cas très lisible, aussi bien en intérieur qu’en extérieur.
Interface utilisateur : on est sous Android Wear
Aucune originalité au niveau de l’interface utilisateur : c’est celle d’Android Wear de Google. Celui-ci est très orienté notifications et reconnaissance vocale (via Google Now). On ne s’étendra pas sur ce système qui privilégie la simplicité et la facilité de mise en œuvre mais dont les fonctionnalités se révèlent moins sophistiquées que sur les montres Samsung tournant sous le système Tizen. Par exemple, avec Android Wear, la lecture des derniers messages n’est possible que via les notifications, tant que celles-ci n’ont pas été supprimées.
Réactivité du système : dans la moyenne des montres Android Wear
Le système et les applications se sont montrés assez réactifs. Aucun souci particulier par rapport aux autres montres Android Wear que nous avons pu tester. Les seuls ralentissements sont provoqués par des chargements de données ou des délais de positionnement GPS. C’est par exemple le cas avec Google Maps, mais on constate sensiblement le même niveau de latence sur le smartphone compagnon.
Personnalisation : quelques cadrans signés Fossil
Fossil imprime sa marque en proposant plusieurs cadrans spécifiques, plutôt réussis, dont le style est clairement issu de la gamme de montres traditionnelles du constructeur. Sinon, on a toujours le choix parmi les cadrans Android Wear standards, ou parmi des centaines de cadrans gratuits ou payants.
Connexion de la montre via Wifi : quelques imperfections
Nous avons testé pour la première fois la connexion d’une montre Android Wear, en Wifi plutôt qu’en Bluetooth. La montre se connecte directement au Net via la box domestique plutôt que directement au smartphone, lui-même également connecté au Net. La synchronisation s’effectue donc via la Cloud. La connexion initiale nous a posé quelques soucis : la sélection de l’un de nos deux réseaux Wifi n’avait aucun effet. Seul le second réseau a permis de connecter la montre avec succès, après entrée de la clé WPA, côté smartphone. Dès lors, on a pu effectivement couper le Bluetooth sur le smartphone. Sauf que par souci d’économie, le Wifi est désactivé sur la montre au bout de 2 h, ce qui génère une notification. Cette dernière permet en principe de le réactiver d’un simple geste. Mais là encore, il a parfois fallu faire un détour par le menu de paramétrage. La portée pose également souci. En principe, le Wifi permet de s’éloigner d’une centaine de mètres, c’est son principal avantage sur le Bluetooth dont la portée n’excède pas 10 m. Mais en pratique, la connexion a souvent été coupée, dans un appartement pourtant de taille moyenne. En final, si l’option Wifi fonctionne et apporte un vrai plus, elle n’est pas complètement satisfaisante. Espérons que de futures mises à jour d’Android Wear apporteront une amélioration.
Capteur : le strict minimum
La montre est dotée des capteurs d’activité traditionnels qui permettent notamment d’allumer l’écran lorsque l’utilisateur tourne l’avant-bras pour regarder l’heure. Cette détection ne fonctionne toutefois pas à tous les coups et souffre d’une certaine latence.
On regrette d’autre part l’absence de cardio-fréquencemètre et de puce GPS (qui permettrait par exemple d’enregistrer un parcours sportif lorsque la montre n’est pas connectée à un smartphone). Toutefois, très rares sont les montres Android Wear qui intègre une puce GPS. A vrai dire on ne connaît guère que la Sony Smartwatch 3, sortie fin 2014…
Autonomie : plus d’une journée sous certaines conditions
Il existe deux modes d’affichage, qui ont un impact fort sur la consommation. Soit le cadran s’éteint entièrement après quelques secondes. Soit il reste allumé mais avec un design et une luminosité minimalistes. Dans le premier cas, même en usage intensif, la montre tient au moins 24 h, voire une trentaine d’heures. Une recharge la nuit est donc suffisante. Dans le second cas, la batterie tient la journée, dans le cadre d’une utilisation raisonnable – nombre limité de notifications et réduction de la luminosité. En pratique, il est donc conseillé de désactiver l’option « écran actif en permanence. »
Selon les spécifications techniques du constructeur, la recharge s’effectue en 4 h mais en pratique, nos tests ont montré qu’1h30 suffisait. Cette recharge s’effectue par induction donc sans contact, sur un dock doté d’un port microUSB femelle standard. Un câble et un chargeur sont toutefois fournis.
Résumé
Fossil Q Founder : une réussite malgré quelques imperfections
La Q Founder séduira par son design les amateurs de la marque et plus généralement, ceux qui aiment les énormes montres en acier. Ses composants, écran en tête, sont de qualité. La réactivité de l’interface Android Wear est bonne. L’autonomie dépasse largement une journée moyennant un paramétrage adéquat. On passera sur les petits soucis de connectivité Wifi, sans doute davantage dus à Android Wear qu’à la montre elle-même. Mais on regrettera l’absence de cardio-fréquencemètre.
On a aimé | On n’a pas aimé |
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