La Samsung Gear S2 se démarque des nombreuses montres Android Wear par un système Tizen original et une bague rotative. Elle a d’autres atouts mais… quid de son écosystème applicatif ? Nos réponses après un test de trois semaines.
Prise en main et design : belle finition et mise en œuvre rapide
Nous avons testé la version Sport de la Samsung Gear S2, dont le design est plus épuré – d’aucuns diront plus basique – que celui de la version Classic. Nous avions pris en main cette dernière au mois d’octobre et l’avions trouvée plus jolie. Sans doute une affaire de goûts. Quoi qu’il en soit, la finition est irréprochable et on est d’emblée frappé par la légèreté de cette montre, lorsqu’on la passe au poignet.

Un design sobre pour cette version Sport. On lui préfère la version Classic, plus sophistiquée, mais c’est affaire de goûts.
La mise en œuvre initiale a nécessité l’installation de l’application Samsung Gear sur notre smartphone (un Galaxy Note 4) et l’activation du Bluetooth. L’appairage s’est ensuite passé comme sur des roulettes. La montre a fonctionné immédiatement et on a pu très rapidement affiner le paramétrage, aussi bien sur la montre que via le smartphone.
Ecran tactile : bonne luminosité et lisibilité correcte en extérieur

Un écran tactile Amoled offrant une bonne résolution (320 pixels de diamètre) et un excellent contraste
En technologie Amoled, l’écran offre un excellent contraste et une luminosité correcte qui le rendent très lisible en intérieur. En extérieur, la lisibilité reste correcte sans toutefois atteindre le niveau d’un écran transflectif comme celui d’une Sony Smartwatch 3. La résolution de 320 pixels de diamètre est standard mais très suffisante. La sensibilité tactile est excellente.
Système et interface utilisateur : ergonomie et réactivité
La couronne rotative apporte un véritable plus. Elle vient se substituer au mode tactile ou vient le compléter, dans de nombreuses situations : choix d’une application, défilement des widgets, accès aux notifications, réglage de la luminosité de la montre ou du volume du téléphone (par exemple lorsqu’on écoute de la musique), défilement des photos dans l’application Galerie. Cette couronne n’est pas crantée sur la version Sport que nous avons essayée mais cela ne nuit pas à l’adhérence des doigts.
Le système Tizen se révèle intuitif et agréable à utiliser. On apprécie les deux boutons latéraux, dont l’un permet de revenir au cadran d’accueil, l’autre de remonter d’un niveau. Ce système n’est pas spécialement plus ergonomique qu’Android Wear (très bien conçu) mais il offre davantage de possibilités. Par exemple, une version Tizen de l’application E-mail permet de consulter les anciens messages, alors que sous Android Wear, on ne peut lire que les messages récents dont les notifications n’ont pas encore disparu.
La réactivité du système Tizen était déjà bonne sur les précédentes montres Samsung, elle se révèle parfaite sur la Gear S2. Au cours de notre essai qui a duré trois semaines, nous n’avons constaté aucun ralentissement. En particulier, le système et les applications répondent instantanément à la rotation de la couronne.
Téléphonie : une application classique mais bien conçue
Les fonctions qui gèrent la téléphonie sont classiques : notification des appels entrants avec possibilité de les accepter ou de les refuser, consultation du journal des appels, accès aux contacts, composition d’un appel sortant via un cadran circulaire qui rappelle les téléphones des années 70 (on aurait peut-être préféré un traditionnel clavier à touches). Comme la plupart des montres connectées, la Gear S2 n’est pas dotée d’un haut-parleur ni d’une sortie audio. Il faut donc basculer sur le téléphone lorsqu’il s’agit de parler à son interlocuteur.
Notifications : un fonctionnement proche d’Android Wear
La gestion des notifications est assez similaire à celle d’Android Wear. Les notifications sont signalées par un petit point jaune, sur la gauche du cadran. En faisant défiler l’écran vers la gauche, on peut les lire : appels manqués, SMS, e-mails ou autres. Pour les e-mails par exemple, on peut lire le titre et l’auteur du message puis, en pressant l’écran, le contenu entier. Sur le smartphone, on peut sélectionner les applications autorisées à envoyer des notifications vers la montre (et donc à la faire vibrer).
Applications préinstallées et magasin d’apps : l’essentiel est là mais il y a des lacunes
Une bonne vingtaine d’applications sont préinstallées sur la montre, parmi lesquelles : coaching sportif, agenda (synchronisé par défaut avec Google Agenda), E-mail, galerie photo, météo, lecteur de musique, commande vocale (Samsung S-Voice), cardio-fréquencemètre… Il n’y a pas de lacunes flagrantes. On regrette toutefois un support partiel des écosystèmes Google, Twitter ou Facebook. Les interactions avec Twitter ou Facebook sont ainsi limitées aux notifications. Les notifications Gmail sont bien supportées mais il n’existe pas d’application Gmail permettant de consulter les anciens messages (même si on peut passer par l’application E-mail). Google Now est aux abonnés absents. De même, on ne trouve pas de Google Maps mais seulement une application de cartographie et de navigation couplée au service Here Maps. Son fonctionnement est correct mais on aurait préféré Google Maps, plus efficace.
Samsung propose, via l’application Samsung Gear, un magasin d’applications baptisé Samsung Gear Apps, qui contient quelques centaines d’apps. Mais nombre d’entre elles sont de simples cadrans. On est loin de la richesse de l’écosystème d’Android Wear. Celui de la Gear S2 devrait toutefois s’enrichir, à condition que Samsung continue à promouvoir son système Tizen.
Personnalisation : des cadrans dédiés à certaines fonctions
La Gear S2 est fournie en standard avec quelques dizaines de cadrans auxquels s’ajoutent de nombreux autres cadrans accessibles sur le magasin d’applications, dont une bonne partie sont payants. À noter que certains sont dédiés à une fonction, activée par une pression sur le cadran. L’un d’entre eux, qui affiche un cœur, permet ainsi une mesure de la fréquence cardiaque. Un autre, estampillé Nike, est dédié au coaching sportif.
Application Android sur le smartphone : simplicité et ergonomie
Le fonctionnement de la Gear S2 nécessite l’installation d’une application Samsung sur le smartphone, baptisée Samsung Gear. Elle se révèle très ergonomie et offre toutes les fonctions nécessaires : configuration des notifications, sélection des applications visibles sur la montre, choix du cadran, organisation des applications ou encore recherche de la montre. Samsung Gear donne également accès au magasin d’applications Samsung Gear Apps.
Cardio-fréquencemètre : une mesure qui semble fiable
Nous avons souvent été déçus par les cardio-fréquencemètres des montres connectées, dont les mesures se révèlent fréquemment aléatoires, variant parfois du simple au double en l’espace de quelques secondes. Ce n’est pas le cas sur la Gear S2, qui donne des mesures cohérentes. Plus classiquement, l’application associée conserve en mémoire les dernières mesures.
Autonomie : plus de deux jours en usage intensif, trois jours en usage normal
La recharge s’effectue sans contact, en 1h30, par induction, via une station bien conçue qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celle de la Moto 360. Nous avons été agréablement surpris par l’autonomie qui a atteint trois bonnes journées en usage normal, et qui peut même dépasser quatre jours, en usage plus épisodique. Même en usage intensif, il semble difficile de descendre en dessous de deux journées complètes. C’est une première sur une montre dotée d’un écran Amoled. Seules les montres Pebble équipées d’écrans à encre électronique atteignaient jusqu’à présent une telle autonomie.
Résumé
Gear S2 : beaucoup de qualités malgré un écosystème applicatif encore pauvre
Ce qui fait l’originalité de la Gear S2, c’est son système maison, baptisé Tizen, qui se révèle aussi ergonomique qu’Android Wear tout en offrant davantage de possibilités. Les deux boutons latéraux et la couronne rotative offrent un grand confort. L’écran Amoled est très contrasté et assez lumineux. L’autonomie est excellente. Le seul vrai défaut de la Gear S2, c’est son écosystème applicatif encore limité. La situation s’améliorera sans doute mais Samsung aura du mal à lutter contre un Google ou un Apple.
On a aimé | On n’a pas aimé |
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Meilleurs prix pour la Samsung Gear S2
Samsung Gear S2 vs Gear S (spécifications techniques)
Gear S2 Sport | Gear S2 Classic | |
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Type d’écran | Super Amoled | Super Amoled |
Résolution de l’écran | 360 pixels (diamètre) | 360 pixels (diamètre) |
Taille d’écran | 1,2 pouce | 1,2 pouce |
Tactile | Oui | Oui |
Puce | Samsung Exynos 3250 (1 coeur ARM Cortex A7) à 1 GHz) | Samsung Exynos 3250 (1 coeur ARM Cortex A7) à 1 GHz) |
Système d’exploitation | Tizen | Tizen |
Mémoire vive | 512 Mo | 512 Mo |
Mémoire de stockage | 4 Go | 4 Go |
Port microUSB | Non | Non |
Communication sans fil | Wifi et Bluetooth 4.1, NFC | Wifi et Bluetooth 4.1, NFC |
Entrées/sortie son | Micro | Micro |
Vibreur | Oui | Oui |
Capteurs | Gyroscope, accéléromètre, podomètre, cardio-fréquencemètre, Baromètre. capteur de luminosité | Gyroscope, accéléromètre, podomètre, cardio-fréquencemètre, Baromètre. capteur de luminosité |
Caméra | Non | Non |
Etanche | IP68 (immension à 1,5 m pendant 30 mn) | IP 68 |
Dimensions | 42,3 × 49,8 × 11,4 mm | 39,9 × 43,6 × 11,4 mm |
Poids | 47 g | 42 g |
Autonomie | 2 à 3 jours (batterie 250 mAh) | 2 à 3 jours (batterie 250 mAh) |
Recharge | Par induction | Par induction |
Compatibilité avec les smartphones | Smartphones Android à partir de 4.4 avec au moins 1,5 Go de Ram | Smartphones Android à partir de 4.4 avec au moins 1,5 Go de Ram |
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