La Samsung Gear S3 apporte des améliorations significatives par rapport à la Gear S2 que nous avions particulièrement appréciée il y a un an. Nous étions impatients de tester cette nouvelle mouture.
Prise en main : une montre imposante mais légère
Première impression lorsqu’on sort la Gear S3 de sa boîte : elle est imposante ! Plus grosse que la Gear S2. Mais elle se révèle assez légère, malgré son habillage en acier qui cache en réalité une coque en plastique. Le dos apparaît d’ailleurs dans cette matière. La finition est pourtant soignée et l’impression de solidité est réelle. Le bracelet en cuir véritable de la Gear S3 est sobre et un peu rigide mais finalement assez confortable.
La connexion de la montre au smartphone s’effectue via l’application Samsung Gear installée sur ce dernier, et non par un traditionnel appairage Bluetooth. L’opération s’est passée sans encombre. Lorsque la montre est hors de portée du smartphone (plus d’une dizaine de mètres), la connexion Wifi prend le relais. Nous n’avons même pas eu à paramétrer cette fonction, la montre ayant automatiquement récupéré les paramètres de connexion du smartphone à la box Wifi. A proximité d’une box, la montre peut ainsi être éloignée d’une centaine de mètre du smartphone
Ecran tactile : haute résolution et contraste infini
L’écran a gagné en résolution par rapport à la S2, soit 360 pixels de diamètre au lieu de 320, ce qui était déjà largement suffisant. Résultat : l’image est parfaitement définie et très contrastée (technologie Super Amoled oblige). Elle est également suffisamment lumineuse pour une utilisation en extérieur. En plein soleil, la lisibilité reste toutefois forcément limite, seuls les écrans réflexifs faisant mieux.
Système, interface utilisateur et notifications : Tizen est désormais mature
Le système Tizen n’a pas significativement évolué par rapport à la S2. Il reste à nos yeux plus séduisant qu’Android Wear, dont il reprend une partie des codes : notification par un défilement vers la gauche, accès à des informations comme le niveau de batterie grâce à un défilement vers le haut. Un défilement à droite fait apparaître des applications favorites sous forme de widgets, dont on peut personnaliser la liste. Le bouton supérieur déclenche un retour au cadran. Tandis que le bouton inférieur offre un accès à la liste des applications. La bague rotative permet alors d’en sélectionner une. Particulièrement agréable à utiliser, cette bague est mise à profit dans de nombreuses circonstances, par exemple pour régler la luminosité ou le son.
Le système et les applications se révèlent toujours réactifs. C’était déjà le cas sur la S2, alors que la S3 a gagné un processeur plus puissant et une mémoire vive plus importante. L’espace de stockage reste en revanche de 4 Go. Il est par exemple utilisé lorsque des images sont installées sur la montre pour être visualisées avec l’application Galerie, ou en tant que fond d’un cadran, ou encore pour stocker les données d’activité physique, quand le smartphone n’est pas à proximité. Pour tous ces usages, les 4 Go offrent une marge confortable.
Le système de notifications est comparable à celui des montres Android Wear. De nombreuses applications sont supportées, leurs notifications pouvant être paramétrées à partir du smartphone. Pour les e-mails ou les SMS, par exemple, l’arrivée d’un message fait vibrer la montre et provoque l’affichage d’un petit pop-up. On peut ensuite accéder aux titres des différents messages et lire leur intégralité en faisant défiler le contenu via l’écran tactile ou la bague rotative (dans le cas des e-mails, il n’est toutefois pas possible de lire les pièces jointes). On peut ainsi lire le contenu d’un e-mail d’origine Gmail. En l’absence de véritables applications Gmail, il n’est pas possible d’accéder aux anciens e-mails, mais Android Wear ne fait pas mieux. D’ailleurs, la Gear S3 permet d’accéder à ces e-mails via l’application E-mail, ce qu’Android Wear ne sait pas faire. Bien d’autres notifications sont relayées, comme celle de Google Agenda ou Google Now.
Téléphonie : tenir une conversation sans sortir le smartphone de sa poche
Comme toutes les montres connectées, la Gear S3 permet d’accepter ou de refuser un appel entrant, de lancer un appel sortant ou de consulter le journal des appels. Mais elle est en outre dotée d’un haut-parleur et d’un micro qui permettent de tenir une conversation téléphonique. Autrement dit, de parler à sa montre. Le haut-parleur offre une qualité moyenne mais tout à fait suffisante, si l’environnement n’est pas trop bruyant. Il faut en outre parler à moins de 30 cm de la montre. Ce mode conversation ne fonctionne que si le smartphone reste à proximité car lui-seul est doté d’une carte SIM et d’une connectivité GMS. En effet, contrairement à la Gear S2, aucune version 3G ou 4G de la Gear S3 n’est prévue.
Applications préinstallées : une panoplie assez complète
La vingtaine d’applications préinstallées sur la Gear S3 couvre la presque totalité des usages d’une montre connectée : notifications, gestion de l’activité physique, consultation des derniers messages ou de l’agenda, gestion du téléphone… À cela s’ajoutent d’autres applications plus ludiques, comme la galerie photo.
L’application S-Voice marche sur les plates-bandes de OK Google. Elle fonctionne assez bien sans toutefois atteindre la même efficacité que son illustre concurrent. OK Google bénéficie en effet de l’écosystème Google. S-Voice est par exemple incapable de lancer un appel téléphonique, si on n’a pas préalablement paramétré la synchronisation de l’application Contacts. Sur une montre Android Wear, cette synchronisation est effectuée par défaut.
Activité physique : l’application S-Health répondra aux attentes de la plupart des utilisateurs
Le volet capteur l’activité physique est confié à l’application S-Health de Samsung, initialement installée sur les smartphones de la marque et désormais disponible sur le magasin Google Play pour tous les smartphones Android. Cette application est déclinée côté montre, de façon assez complète. Classiquement, les pas et les étages gravis sont automatiquement comptés. Mais il est aussi possible de lancer une session d’exercice, en choisissant parmi une quinzaine de sports différents. Les données sont alors affichées en permanence – distances parcourues, calories brûlées, etc. Une fois l’exercice terminé, on peut consulter l’historique sur la montre elle-même. S-Health répondra aux besoins de la plupart des utilisateurs souhaitant gérer au quotidien leur activité physique. Les sportifs assidus se tourneront toutefois vers des montres connectées plus spécialisées.
Personnalisation : de nombreux cadrans qui vont au-delà de l’affichage de l’heure
Le système Tizen intègre une douzaine de cadrans dont certains ne se contentent pas de donner l’heure. L’un d’entre eux affiche par exemple les données d’activité physique en cours. Un autre utilise un cœur en guise d’aiguille des heures, qui active le cardio-fréquencemètre lorsqu’on le touche. Un autre encore fait varier les reflets de son fond « métallique » en fonction des mouvements du poignet. Un autre cadran affiche l’heure sous la forme de minuscules chiffres numériques, l’essentiel de l’écran étant consacré à l’affichage d’images que l’on peut sélectionner à loisir. On peut en outre télécharger des dizaines d’autres cadrans.
Application Android sur la smartphone : plutôt bien conçue
L’application Samsung Gear installée sur le smartphone permet d’initier la connexion à la Gear S3, puis de réaliser un paramétrage poussé : choix du cadran (également possible sur la montre elle-même), gestion de l’affichage des notifications (pour chaque application), envoi de contenus vers la montre (musiques et images) ou encore, localisation de la montre. On peut également spécifier le déclenchement de l’affichage de la montre (par exemple en cas de de notification ou uniquement lorsqu’elle est portée). On peut également définir l’ordre d’affichage des applications dans le « carrousel » de la montre . Enfin, cette application permet également d’accéder aux magasins Samsung Apps.
Magasin d’applications Samsung Apps : en progrès mais encore loin de l’écosystème Google
Le magasin d’applications s’est certes enrichi depuis notre test de la Gear S2 il y a un an mais il reste le point faible de Tizen, par rapport à Android Wear. D’abord, son organisation est assez fouilli. D’autre part, son contenu est en retrait. Dans le monde Android Wear, on est à peu près sûr que l’application que l’on utilise sur le smartphone sera relayée par la montre. Sur Tizen, c’est loin d’être le cas, hormis au niveau des notifications. Cela est particulièrement vrai dans les écosystèmes des géants comme Google, Microsoft ou Facebook. À titre d’exemple, on trouve bien une application Google Map sur le magasin Samsung Apps mais celle-ci a été réalisée par un développeur indépendant et se révèle limitée. Elle ne permet par exemple par de lancer une navigation initiée sur le smartphone. Cette fonction est pourtant parfaitement naturelle sur une montre Android Wear.
Capteur : cardio-fréquencemètre et GPS font le job
Le cardio-fréquencemètre fait bien son travail, avec une mesure relativement fiable. Durant un exercice, il fonctionne en continu, avec une mise à jour régulière de la fréquence cardiaque et une mémorisation qui permet ensuite de consulter l’historique. La nouveauté de la Gear S3, c’est la présence d’une puce GPS. Même en l’absence du smartphone, elle permet de mémoriser un parcours et de le visualiser sur le smartphone ou sur la montre elle-même – ce que nous avons expérimenté avec succès.
Autonomie : 2,5 jours en usage très intensif, 4 jours en usage normal
L’autonomie dépend de nombreux facteurs. Nous avons d’abord effectué un paramétrage le plus défavorable possible, avec un délai de mise en veille de l’écran de 3 mn (au lieu de 15 secondes par défaut), une luminosité au maximum, et une activation du Wifi et de la puce GPS. Dans ces conditions extrêmes, la Gear S3 a tenu 2,5 jours. Avec des réglages plus réalistes (mise en veille de l’écran de 15 s, réglage automatique de la luminosité et Wifi désactivé), on dépasse 4 jours.
C’est donc une excellente autonomie, pour une montre dotée d’un écran actif. A titre de comparaison, les Apple Watch et la plupart des montres Android tiennent péniblement une journée.
Résumé
Une montre presque parfaite mais imposante et chère
Notre test de la Gear S3 ne fait que confirmer et renforcer celui de la Gear S2 il y a un an. Le système Tizen se révèle plus ergonomique et plus complet que son principal concurrent, Android Wear. La réactivité est sans faille. Bien défini, contrasté lumineux, l’écran ne souffre d’aucun reproche. Côté connectivité avec le smartphone, en cas de besoin, le Wifi prend le relais du Bluetooth. Quant à l’autonomie, elle est exceptionnelle, du moins pour une montre connectée. L’environnement applicatif a fait des progrès sans toutefois atteindre la richesse de l’écosystème de Google. Seule la taille imposante et le prix pourront être dissuasifs. Avec des caractéristiques finalement assez proches, la Samsung Gear S2 reste disponible pour un prix nettement inférieur et une taille réduite.
On a aimé | On n’a pas aimé |
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Meilleurs prix pour la Samsung Gear S3 Classic
La Gear S3 Frontier est pratiquement identique à la Gear 3 Classic
Nous avons testé la Gear S3 Classic dont les spécifications techniques sont extrêmement proches de la Gear S3 Frontier, y compris au niveau de l’étanchéité (1 m de profondeur pour les deux versions). Seules différences : le design, un bracelet en silicone plutôt qu’en cuir… et 5 g de plus.
Samsung Gear S3 Frontier | ![]() |
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Meilleurs prix pour la Samsung Gear S3 Frontier
Samsung Gear S3 vs Gear S2 (spécifications techniques)
Gear S3 Classic | Gear S3 Frontier | Gear S2 Classic | |
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Type d’écran | Super Amoled | Super Amoled | Super Amoled |
Résolution de l’écran | 360 pixels (diamètre) | 360 pixels (diamètre) | 360 pixels (diamètre) |
Taille d’écran | 1,3 pouce | 1,3 pouce | 1,2 pouce |
Tactile | Oui | Oui | Oui |
Puce | Samsung Exynos (2 coeurs à 1 GHz) | Samsung Exynos (2 coeurs à 1 GHz) | Samsung Exynos 3250 (1 coeur ARM Cortex A7) à 1 GHz) |
Système d’exploitation | Tizen 2.3 | Tizen 2.3 | Tizen |
Mémoire vive | 768 Mo | 768 Mo | 512 Mo |
Mémoire de stockage | 4 Go | 4 Go | 4 Go |
Port microUSB | Non | Non | Non |
Communication sans fil | Wifi et Bluetooth 4.2, NFC | Wifi et Bluetooth 4.2, NFC | Wifi et Bluetooth 4.1, NFC |
Entrées/sortie son | Micro/haut-parleur | Micro/haut-parleur | Micro |
Vibreur | Oui | Oui | Oui |
Capteurs | Gyroscope, accéléromètre, podomètre, cardio-fréquencemètre, Baromètre, capteur de luminosité. Puce GPS/Glonass | Gyroscope, accéléromètre, podomètre, cardio-fréquencemètre, Baromètre, capteur de luminosité. Puce GPS/Glonass | Gyroscope, accéléromètre, podomètre, cardio-fréquencemètre, Baromètre, capteur de luminosité |
Etanche | IP68 (immersion à 1,5 m pendant 30 mn) | IP68 (immersion à 1,5 m pendant 30 mn) | IP68 (immersion à 1,5 m pendant 30 mn) |
Dimensions | 46,1 x 19,1 x 12,9 mm | 46,1 x 19,1 x 12,9 mm | 39,9 × 43,6 × 11,4 mm |
Poids | 57 g | 62 g | 42 g |
Autonomie | 3 à 4 jours (batterie 380 mAh) | 3 à 4 jours (batterie 380 mAh) | 2 à 3 jours (batterie 250 mAh) |
Recharge | Par induction | Par induction | Par induction |
Compatibilité avec les smartphones | Smartphones Android à partir de 4.4 avec au moins 1,5 Go de Ram | Smartphones Android à partir de 4.4 avec au moins 1,5 Go de Ram | Smartphones Android à partir de 4.4 avec au moins 1,5 Go de Ram |
Où acheter | ![]() |
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